Renaissance et Nouvelle Année

Le bruit des roues des carrosses emplissait l'air de Iounou. Debout devant le palais, Nétérapéref attendait, vêtu d'une livrée noire aux broderie dorées, que les premiers invités se présentent. Il ne fallut pas longtemps pour que le premier véhicule s'arrête à sa hauteur. Il s'avança et proposa son aide à une dame dont la robe richement ornée recouvrait ses escarpins. Elle lui signifia son assentiment en hochant sa tête, dont les cheveux bruns dépassaient de peu de sa coiffe tudor.

Elle s'appuya sur son bras pour descendre du carrosse, et grimaça lorsque de la neige pénétra ses chaussures. Un homme, tout aussi bien vêtu, vint rapidement lui proposer son bras, et ils se dirigèrent ensemble vers l'entrée du bâtiment.
Dans la salle principale, violons et pianos se partageaient la première place dans un air propice à la danse. Des couples valsaient en rythme au centre de la pièce aux fines boiseries et aux lustres de cristal. Sans un mot, le nouvel arrivant invita sa compagne à rejoindre les danseurs.

Alors que le flot d'invités s'était tari depuis bien longtemps, une jeune femme ne portant qu'une simple robe en lin blanc et un pendentif en or se présenta sur le balcon surplombant l'assistance. Rapidement, le silence se fit, et tous se tournèrent vers elle.

"Mes amis, voilà la fin de l'année selon nos voisins et partenaires commerciaux, commença-t-elle d'une voix claire en désignant de la main les dignitaires étrangers invités en ce jour. En ce début de cycle, il me semblait pertinent de résumer notre évolution. Bien que nous ayons commencé à nous faire connaître en ce monde il y a peu, au milieu de la saison d'Akhet, nous avons progressé technologiquement de manière fulgurante : de simples huttes et mastabats, nous faisons maintenant partie des principaux producteurs de soie et de vêtements précieux, dans nos luxueuses maisons en pierre. Quant à nos amis, comment ne pas citer notre Pharaon bien aimé, Chris, notre Haute-Dignitaire MagicTiti, et nos plus récentes connaissances, Dames Dalnarya et Calliope. Que Iounou, et Les Légions d'Hetep toutes entières puisse bénéficier une année encore de la bénédiction des Dieux, de la paix et de la prospérité.
Ânkh, Oudja, Seneb!"

Faisant signe à l'orchestre, elle fit taire les applaudissements qui s'étaient mis à emplir la pièce, et la fête repris.

Iounou avait bien changé depuis sa création, et le départ de Satrê à la recherche de Pharaon. Une seule chose était restée telle quelle. Leur foi envers les Dieux et leurs principes.